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Mas Seeds fait appel aux algorithmes pour créer ses hybrides

« Grâce aux algorithmes informatiques développés par NSIP, nous savons à l’avance quels croisements ont le plus de chances de réussir », se félicite Jacques Groison, DG de Mas Seeds. © CYRILLE VIDAL/MAÏSADOUR

Filiale semences de Maïsadour, Mas Seeds conforte son partenariat avec la société américaine d’analyse d’optimisation avancée, Nature Source Improved Plants (NSIP), pour la création de nouvelles semences hybrides de maïs, tournesol et colza.

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Partenaires depuis plus de cinq ans dans la sélection de nouvelles semences hybrides de maïs, Mas Seeds et NSIP ont annoncé le 12 novembre la signature d’un partenariat à long terme. « Notre objectif est de créer de nouvelles semences hybrides de maïs qui répondront aux besoins des agriculteurs dans dix ans, explique Jacques Groison, directeur général de Mas Seeds. Ces nouvelles variétés ne permettront plus uniquement d’obtenir du rendement, comme demandé aujourd’hui, mais elles prendront en compte de nouveaux paramètres comme la résistance au stress hydrique ou la sensibilité aux maladies, afin qu’on utilise moins d’eau et d’intrants pour les produire. »

Une sélection prédictive des croisements

Mas Seeds et NSIP vont co-construire une plateforme technologique commune et sur mesure. Cet outil de recherche immatériel reposera sur l’utilisation d’algorithmes informatiques développés par NSIP, capables d’une sélection prédictive des hybrides. Les chercheurs pourront ainsi prévoir leurs performances sans qu’il soit besoin de les tester au champ. On pourra par conséquent savoir, en évitant le long et coûteux travail de sélection sur le terrain, quels sont les croisements qui ont le plus de chances de réussir. De plus, outre le raccourcissement du cycle de sélection, on pourra augmenter le profil de sélection de génétique en entrée de programme et multiplier dès lors les possibilités.

D’abord le maïs, puis le tournesol et le colza

« Dans un premier temps, nous avons testé cette nouvelle méthode de sélection sur un petit périmètre de semences de maïs, reprend le DG. Les hybrides sur lesquels nous travaillons depuis cinq ans seront prêts à être lancés dans deux ans. Dans le cadre du nouveau partenariat avec NSIP, nous nous engageons dans un travail de sélection variétale sur l’ensemble de nos semences de maïs. Par la suite, nous aborderons celles de tournesol, puis de colza. Les méthodes développées avec NSIP restent des techniques de sélection traditionnelle qui n’ont rien à voir avec les OGM ou les nouvelles techniques de sélection. »

Florence Jacquemoud

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